Sept femmes sont sur scène. Elles ont entre 28 et 54 ans, chaque voix est unique, chaque présence est singulière, chaque corps raconte une histoire. Elles avancent ensemble sur la voie de l’impératrice.
Ce projet est né d’une sensation: il faut partir. Pour continuer à vivre en accord avec ses principes, en accord avec la liberté rêvée pour sa vie, il faut quitter le quotidien, l’être aimé, ses certitudes et recommencer ailleurs. Face à ce constat certains restent et d’autres partent. Pourquoi soudain une personne se permet de rêver un ailleurs, abandonner plutôt que sauver, et vice versa ?
Au centre, il y a une sensation de vertige, de suspens avant la décision. Au bord de l’irréparable, du retour en arrière impossible. Le long de ce chemin, il y a la peur de perdre, le désir d’autre chose, les joies du courage, les larmes du regret, l’euphorie de la nouveauté, la mélancolie du passé. Toute émancipation implique la perte de choses aimées. Que l’on parte ou non, finalement, le processus est le même. A un moment donné, une décision est prise. Aucune émancipation ne se fait sans douleur. La voie de l’impératrice est une tentative poétique de raconter ce paradoxe.