Une fin d’après-midi, dans une cuisine d’un appartement HLM, en périphérie d’une grande ville, une femme regarde son feuilleton préféré sur la petite télé posée au-dessus du réfrigérateur. Son mari est ouvrier dans une grande entreprise de la région. Elle fait des ménages pour le compte de quelques particuliers.
Ce jour-là, l’homme rentre de son travail avec plusieurs heures d’avance par rapport à son horaire habituel. Aux demandes répétées d’explications de la femme, il répond par un silence obstiné. Quelque chose a changé qui va bouleverser leur vie.
Défaut de fabrication est une pièce sur l’usure de l’amour, sur l’usure des corps, sur l’épuisement. Elle donne la parole à des ouvriers, à ceux qu’on n’entend plus, qui sont laissés de côté. Elle dit le monde à partir du quotidien, à partir de tous ces gestes que nous faisons machinalement et qui nous renseignent sur ce que nous sommes.
C’est aussi une pièce sur la parole, sur la nécessité de la parole. Dire le monde, c’est commencer à avoir une prise sur lui.