L’Oiseau bleu est une pièce
symboliste en plusieurs tableaux écrite en 1908 par l’écrivain Maurice
Maeterlinck, prix Nobel de littérature. Dans sa version originale, elle
retrace le parcours initiatique de deux enfants sommés par une fée de
capturer l’oiseau bleu, seul à même de guérir sa fille en mal de
bonheur. Réécrite librement par Olivier Chiacchiari pour la compagnie de
La Poudrière, elle met ici en scène une jeune femme, Mytyl, en proie à
la dépression dans un monde dans lequel elle n’arrive pas à vivre.
Tandis qu’elle se terre chez elle, tétanisée par ses peurs, un
personnage mystérieux va l’inciter à partir en quête dudit volatile,
comme une plongée aux tréfonds d’elle-même. Confrontée symboliquement à
ce qui l’entrave, elle passera du Pays du Souvenir où continuent
d’habiter les morts jusqu’au Palais de la Nuit qui renferme les pires
fléaux de la terre. Elle affrontera les arbres, découvrira ce que lui
réserve l’avenir et infiltrera petit à petit les mystères de
l’existence : et si le bonheur, au fond, se cachait plus près de nous
qu’il n’y paraît ? Ce conte ludique nous ramène à un choix essentiel :
le regard, apaisé ou effrayé, qu’on décide de porter sur l’existence
au-delà des illusions.